Publié dans Sport

Fédération de cyclisme - Jean Claude Relaha éternel président

Publié le vendredi, 06 janvier 2023

Jean Claude Relaha détient le record. Personne ne l'a encore égalé à la tête d'une fédération sportive à Madagascar. Cela fait déjà plus de  30 ans que  l'ancien coureur, dix fois champion de Madagascar, occupe le poste de président de la Fédération malagasy de cyclisme (FMC). Il a intégré la FMC en tant que directeur technique national avant d’être propulsé à la tête de ladite Fédération. Comme à chaque élection, à candidat unique, il vient de briguer son sixième mandat à la tête de la fédération, 8 ans après sa réélection en 2016 au Royal Beach  Nosy Be. 

En 2008, Jean Louis Robinson, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, a déjà tenté d’arrêter cette tentative « d’appropriation » du groupement en limitant à deux le mandat de chaque président de Fédération mais cela n’a pas abouti, laissant le champ libre à quelques fédérations comme c’est le cas de celle du Rugby dont le président vient d’être élu pour un quatrième mandat. 

L’élection d’hier laisse déjà planer le doute avec l’absence de la ligue Analamanga. Celle la plus active de toutes et qui rassemble principalement de coureurs dans tout Madagascar avant Vakinankaratra. Pourtant, le vote s’est tenu au bureau du Comité olympique malagasy (COM). 

Sept ligues sont allées aux urnes hier,  à savoir Matsiatra Ambony, Atsimo- Andrefana, Amoron'i Mania, Menabe, Boeny, Vakinankaratra et Diana). Betsiboka et Analamanga n’ont pas fini leur élection, selon le comité électoral. A vrai dire, après le dernier tour international  de Madagascar en 2019, le divorce est consommé entre la Fédération et la ligue Analamanga précédemment dirigée par Naly Ravelonarivo. La situation s’est envenimée depuis le décès de Francis Ducreux, promoteur du tour en 2021. Naly Ravelonarivo a choisi de se tourner vers les randonnées de VTT et le président  du FMC n’a toujours pas trouvé un bon remplaçant. Par ailleurs, les coureurs ne semblent plus motivés à  collaborer avec celui que Jean Claude Relaha a proposé pour le poste. La ligue de Betsiboka et celle d’Analanjirofo, quant à elles  n'ont pas été invitées au vote. 

Selon toujours nos sources, la plupart de ces 7 ligues votantes ne sont même pas actives. De même pour la Fédération. Le dernier championnat sur la RN1 était une course improvisée qui n’a même pas été assistée par un dirigeant, un président de section ou de ligue hormis Relaha Jean Claude, d’après des coureurs qui ont participé, et non plus des membres du Comité olympique, comme à chaque édition. 

Sur les 17 éditions du Tour de Madagascar, Madagascar a gagné 7 fois le titre mais en termes de compétition internationale notamment les Jeux des îles, les coureurs malagasy n’ont jamais réussi à aller au-delà de la médaille de bronze. 

Le président du FMC, et non moins trésor du COM, a changé son équipe à 90%, il n’a gardé que son trésorier de toujours,  Annick Randrialava et son conseiller Patrick Raherinjakamanitra. Le directeur technique national est un résident français, Patrick Michel, et l’entraîneur national un certain Manohisoa Rakotonarivo, non connu du milieu.

 

Elias Fanomezantsoa 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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